Dans cet article, je présente plusieurs raisons pour lesquelles jouer contre un joueur de tennis gaucher représente un défi supplémentaire.
Rareté
Environ 10 % de la population mondiale est gauchère ; les joueurs gauchers sont donc relativement rares. Cette rareté fait que la plupart des joueurs les rencontrent peu et manquent d’expérience pour s’adapter à leur style.
Différence d’angles
Chez un gaucher, le coup droit et le revers sont inversés par rapport à un droitier ; il peut ainsi produire des angles et des trajectoires inédits. Par exemple, lorsqu’un droitier frappe un revers croisé, la balle arrive dans le coup droit du gaucher, qui peut alors créer un angle plus aigu et une trajectoire différente, plus difficile à contrer.
Ces angles inhabituels compliquent l’anticipation pour le droitier, surtout s’il a peu joué contre des gauchers.
Différence de rotation
Le lift ou le slice d’un gaucher est aussi inversé. Ainsi, son lift peut s’incurver vers le revers du droitier, zone souvent plus fragile.
Service différent
La trajectoire du service d’un gaucher est l’inverse de celle d’un droitier, ce qui perturbe les adversaires peu habitués. Du côté avantage, le gaucher peut servir très extérieur, créant un angle difficile à retourner.
Échanges inhabituels
Les droitiers jouent surtout contre d’autres droitiers ; en diagonale, les coups droit ↔ coup droit et revers ↔ revers sont la norme, renforçant la mémoire gestuelle. Face à un gaucher, ces diagonales deviennent coup droit ↔ revers et vice‑versa, rompant le rythme et le timing habituels.
Le gaucher, lui, affronte des droitiers la plupart du temps ; il est donc plus à l’aise avec ces schémas inversés.
Aspects tactiques
Le droitier doit souvent revoir sa stratégie. Viser le revers adverse—généralement le côté faible—peut s’avérer moins payant : la zone n’est pas la même chez un gaucher.
Comment contrer un gaucher ?
La meilleure arme reste l’expérience : s’entraîner régulièrement contre des gauchers pour s’habituer à leurs effets, angles et services.
